jeudi 6 décembre 2012

Des difficultés de trouver un travail avec un Working Holiday Visa en Australie…



Une fois installé, il faut donc chercher du boulot… Bon, déjà en France, je n’étais pas la meilleure dans ce domaine, mais ici, les désavantages s’accumulent…

D’abord, il faut savoir que le Working Holiday Visa permet de travailler 6 mois maximum pour la même entreprise. Du coup, sauf coup de bol extrême, il faut oublier tout espoir d’obtenir un travail qualifié. Ça arrive, mais c’est quand même très rare. Parmi ceux qui souhaitent prolonger l’aventure, les plus chanceux peuvent espérer un « sponsorship », autrement dit une entreprise qui paye un vrai visa de travail pour toi et qui te permet de rester plus longtemps sur le sol australien. Mais en gros il faut être sur des créneaux très spécifiques sur lesquels la main d’œuvre australienne manque.
De mon côté j’ai tenté les agences d’interim dans le but d’obtenir des contrats courts en informatique décisionnelle et sur des missions moins qualifiées : saisie de donnée, secrétariat… Ça n’a pas marché du tout…

Deuxième chose à savoir, les WHV sont nombreux ici, même très nombreux… Quelques chiffres :
-          25 000 anglais
-          22 000 sud-coréens
-          16 000 irlandais
-          15 000 allemands
-          13 000 taïwanais
-          12 000 français
-          etc
pour arriver à un total de 131 000 working holiday visa présents en Australie au 31/12/2011 ! Sachant que Australie compte 11 millions de travailleurs…
Et ces chiffres n’incluent pas ceux qui veulent prolonger leur séjour et qui choisissent de s’inscrire à la fac dans le but d’obtenir un visa étudiant… Sans forcément fréquenter la fac en question d’ailleurs… 

Ensuite, il faut savoir que les employeurs australiens n’aiment pas les détenteurs de WHV. Pourquoi ? Parce que la plupart des gens qui arrivent avec ce visa souhaitent voyager à travers Australie en rechargeant le portefeuille lors de temporaires embauches avant de repartir plus loin. Rien à redire là-dessus, le visa semble avoir été créé dans ce but… Mais le problème c’est qu’aucun employeur ne veut changer d’employé tous les mois et souhaite donc une personne qui s’investisse pour 6 mois minimum, même pour les jobs non qualifiés. La majorité des WHV ne souhaite pas rester 6 mois au même endroit mais a besoin du boulot et va donc mentir à l’employeur dans le but de se faire recruter, puis partira avant la date prévue. Et comme tout le monde fait ça, l’employeur ne veut plus de WHV… Et il parait que de ce point de vue-là, les français seraient les plus mal vus…
Et du coup quand arrive quelqu’un (comme moi) qui souhaite vraiment rester toute la durée de son visa au même endroit, difficile d’être cru…

Le fait d’être plus âgé de la plupart des WHV semble aussi être un frein (pour obtenir le visa il faut avoir entre 18 et 30 ans). D’abord le salaire minimum est plus faible pour les plus jeunes, ensuite les années d’expérience à travailler derrière un bureau n’incitent pas les employeurs de la restauration et autres à avoir confiance en les capacités adaptation à un travail plus physique…

Enfin, malgré le visa autorisant le travail, la plupart des WHV se retrouvent finalement la plupart à travailler au noir, et payés en dessous des minimums autorisés. Du coup, même les espagnols sont présents (ils sont les rares européens à n’avoir pas droit au WHV).

Bref, contrairement aux idées reçues, ce n'est donc pas forcément facile de trouver un travail avec un WHV!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire